Acquittée, soulagée, Aslı Erdoğan ne baissait pourtant pas la garde : exilée en Allemagne, elle racontait dans un récent reportage combien ces événements traumatiques — cinq mois de prison suite à son arrestation le 16 août 2016 — l’empêchaient d’écrire. « C’est comme si la langue turque avait l’odeur de la prison, pour moi. C’est comme si j’avais été exilée de ma langue naturelle, c’est très étrange, comme si notre relation était brisée », expliquait-elle.